Le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) : les 3 points clés d’un soutien dynamique pour la protection des océans

Le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), également connu sous le nom de Global Environment Facility (GEF), joue un rôle majeur dans la préservation des écosystèmes marins. Récemment, il a marqué une avancée significative en accordant un financement pionnier de 700 000 dollars pour soutenir l’Accord sur la Biodiversité au-delà des Juridictions Nationales (BBNJ). Ce financement, destiné aux îles Marshall, à Palau, aux îles Salomon et au Vanuatu, s’inscrit dans une stratégie globale visant à garantir la ratification et la mise en œuvre de cet accord historique. Articulée autour de trois axes principaux – financement stratégique, soutien technique et institutionnel, et impact sur la biodiversité marine –, l’intervention du FEM est essentielle pour préserver la santé des écosystèmes marins qui couvrent plus des deux tiers de la planète.

1. Un financement stratégique pour accélérer la ratification de l’Accord BBNJ

Adopté en juin 2023, l’Accord BBNJ représente une avancée historique pour la conservation des zones marines situées au-delà des juridictions nationales, souvent appelées “hautes mers”. Ces zones, bien qu’éloignées des préoccupations directes des États, abritent une biodiversité exceptionnelle, cruciale pour l’équilibre écologique planétaire. Cependant, pour entrer en vigueur, l’accord nécessite la ratification par au moins 60 pays.

Afin de répondre à cet impératif, le FEM a rapidement mobilisé des ressources. En juin 2024, seulement quatre mois après avoir élargi son mandat, il a alloué 34 millions de dollars pour accélérer ce processus. Cette enveloppe, répartie en deux volets, reflète une stratégie bien pensée :

• 29 millions de dollars sont dédiés à l’accompagnement des pays dans leur ratification et à la préparation de la mise en œuvre de l’accord.
• 5 millions de dollars soutiennent le développement de projets régionaux et globaux pour compléter les efforts nationaux et renforcer les collaborations transfrontalières.

Cette allocation financière a pour but de lever les barrières administratives et techniques qui freinent la ratification, tout en offrant une base solide pour l’intégration des politiques marines dans les agendas nationaux et régionaux.

2. Un appui technique et institutionnel à travers des partenariats solides

Le FEM ne se limite pas à l’octroi de fonds ; il mobilise également un réseau de partenaires pour assurer une mise en œuvre efficace des initiatives. Dans le cadre de l’Accord BBNJ, le FEM collabore étroitement avec trois agences des Nations Unies reconnues pour leur expertise en matière de gestion environnementale :

• La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), qui offre un appui technique pour la gestion durable des ressources halieutiques et marines.
• Le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), qui aide les gouvernements à élaborer des cadres politiques et juridiques adaptés à leurs besoins.
• Le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement), qui coordonne les efforts globaux pour la conservation de la biodiversité et la lutte contre la dégradation des écosystèmes.

Ces agences travaillent en étroite collaboration avec le Secrétariat de l’Accord BBNJ, facilitant la préparation des pays bénéficiaires à la mise en œuvre effective de l’accord. Par ailleurs, elles soutiennent les travaux préparatoires de la première Conférence des Parties (COP), qui fixera les priorités stratégiques pour la gouvernance des hautes mers.

L’appui technique et institutionnel fourni par ces agences est essentiel pour assurer que les pays disposent des outils nécessaires pour protéger leurs ressources marines. Cette collaboration renforce également la capacité des États à respecter leurs engagements internationaux en matière de biodiversité.

3. Un impact global sur la biodiversité marine et les générations futures

La biodiversité marine joue un rôle crucial dans la régulation du climat, la sécurité alimentaire et la résilience des écosystèmes. Cependant, ces zones sont de plus en plus menacées par des facteurs tels que la surpêche, la pollution plastique et le changement climatique. L’intervention du FEM dans le cadre de l’Accord BBNJ vise à répondre à ces défis en établissant une gouvernance claire pour les zones marines internationales.

En soutenant les pays bénéficiaires, le FEM contribue à la protection des ressources naturelles marines et à la création d’un cadre juridique solide pour leur gestion durable. Cette démarche s’inscrit dans une vision globale où la coopération internationale est essentielle pour relever les défis environnementaux à grande échelle.

L’impact de ces initiatives dépasse les frontières des pays impliqués. En renforçant la conservation des écosystèmes marins, le FEM joue un rôle clé dans la protection des générations futures, garantissant un accès équitable aux ressources marines pour les décennies à venir. Ce modèle de solidarité internationale peut également inspirer d’autres organisations à adopter une approche similaire pour préserver les écosystèmes terrestres et marins.

Le Fonds pour l’Environnement Mondial : un pilier de la gouvernance environnementale

Depuis sa création, le FEM s’est imposé comme un acteur incontournable dans la lutte contre les crises environnementales. Sa capacité à mobiliser des financements, à nouer des partenariats solides et à orienter les efforts vers des résultats concrets en fait un modèle pour les initiatives mondiales en matière de développement durable.

En soutenant l’Accord BBNJ, le FEM démontre son engagement à répondre aux besoins urgents de la planète. À travers une approche intégrée alliant financement, expertise technique et collaboration internationale, il contribue à préserver la biodiversité marine tout en jetant les bases d’une gouvernance efficace des ressources marines. Face aux défis environnementaux croissants, cet engagement reste essentiel pour garantir un avenir durable à la planète et à ses habitants.

Alors que les pressions sur les écosystèmes marins s’intensifient, l’intervention du FEM apparaît comme un levier stratégique pour la protection des océans. Cette initiative ne profite pas seulement aux pays bénéficiaires, mais à l’ensemble de l’humanité, en favorisant un équilibre écologique indispensable au bien-être global.