COP29 : Le “Baku Breakthrough” et l’urgence d’une coalition mondiale pour le climat
Alors que les pourparlers climatiques de la COP29 se sont achevés sur un accord controversé à Bakou, l’appel à une action mondiale coordonnée se fait plus pressant. Ed Miliband, secrétaire à l’Énergie du Royaume-Uni, s’est engagé à bâtir une coalition ambitieuse pour le climat afin de surmonter les fractures entre pays riches et en développement. L’objectif : redonner espoir face à une crise climatique de plus en plus alarmante.
Contents
- 1 Un accord climatique sous les critiques
- 2 La vision d’Ed Miliband : Une approche collaborative
- 3 Les rôles controversés de la Chine et des pays développés
- 4 Des financements insuffisants pour une transition équitable
- 5 L’urgence d’une transition mondiale vers le zéro carbone
- 6 Liens externes pour approfondir :
Un accord climatique sous les critiques
La COP29 a permis de sceller un accord prévoyant 300 milliards de dollars de financement climatique d’ici 2035 pour les pays en développement. Bien que présenté comme un succès par certains, cet accord est largement critiqué comme étant une “trahison” et une “occasion manquée” par de nombreux observateurs. Mukhtar Babayev, président de la COP29 et ministre de l’Environnement de l’Azerbaïdjan, a reconnu les tensions qui ont marqué la fin des négociations, accusant les pays riches d’avoir tardé à offrir des concessions significatives.
Les petites îles et les pays les plus vulnérables, comme le Kenya, espéraient des engagements plus ambitieux, notamment un financement atteignant 500 milliards de dollars par an pour contenir le réchauffement climatique à 1,5 °C. Cependant, les pays industrialisés ont refusé de monter au-delà des 300 milliards, compromettant ainsi les attentes du “sud global”.
La vision d’Ed Miliband : Une approche collaborative
Face à ces tensions, Ed Miliband a réaffirmé le rôle historique du Royaume-Uni en tant que leader climatique mondial. Il a souligné que la lutte contre le changement climatique est directement dans l’intérêt du Royaume-Uni :
“Cette idée est 100 % dans l’intérêt de la Grande-Bretagne. Il est de notre devoir de protéger les pays vulnérables contre les effets dévastateurs du changement climatique.”
Miliband a salué l’engagement du Royaume-Uni à réduire ses émissions de 81 % d’ici 2050 par rapport aux niveaux de 1990. Il a également annoncé une collaboration renforcée avec le Brésil, hôte de la COP30, pour travailler sur des initiatives liées à l’énergie, au financement climatique et à la protection des forêts.
Cette approche met en avant la nécessité d’une alliance internationale ambitieuse, qui réunirait des nations développées et émergentes autour de solutions concrètes.
Les rôles controversés de la Chine et des pays développés
La Chine, classée comme pays en développement dans le cadre du processus climatique de l’ONU, a joué un rôle clé lors de la COP29. Bien qu’elle ne soit pas obligée de fournir des financements climatiques, elle a proposé des milliards sous forme de prêts, dans le cadre de sa coopération “sud-sud”. Cependant, des critiques ont émergé concernant la lenteur des pays riches à élargir la base des donateurs pour inclure des économies émergentes comme la Chine et l’Arabie Saoudite.
Mukhtar Babayev a dénoncé une mauvaise gestion des négociations par les pays occidentaux, affirmant que la publication tardive des propositions financières avait renforcé le sentiment de méfiance chez les pays en développement.
Des financements insuffisants pour une transition équitable
L’accord final prévoit que les pays en développement recevront 1,3 trillion de dollars par an d’ici 2035, provenant principalement d’investissements privés. Cependant, une partie de ce financement pourrait être générée par de nouvelles taxes, comme celles sur les combustibles fossiles ou le transport maritime.
Cette approche a été critiquée comme insuffisante face à l’ampleur des besoins climatiques, notamment pour les pays les plus touchés par les catastrophes naturelles et la montée des eaux. Selon Bill Hare, directeur de Climate Analytics, l’accord ne répond pas aux attentes des nations vulnérables :
“La présidence de la COP29 n’a pas soutenu les intérêts des pays les plus vulnérables. L’accord final a été possible grâce à une alliance entre l’Union européenne et les petites nations insulaires, et non grâce aux efforts de la présidence.”
L’urgence d’une transition mondiale vers le zéro carbone
Alors que le monde se dirige vers la COP30 au Brésil, la nécessité d’une transition énergétique rapide et équitable est plus évidente que jamais. Les énergies fossiles, principales responsables du réchauffement climatique, doivent être remplacées par des solutions renouvelables.
Les engagements financiers et politiques devront être largement renforcés pour atteindre les objectifs climatiques de l’Accord de Paris. Les critiques envers la COP29 montrent à quel point la communauté internationale est divisée, mais aussi combien une coopération mondiale est essentielle pour éviter une catastrophe climatique.
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